11 septembre 2017

Classes de CP dédoublées : Le paravent des dédoublements


Comme souvent, dans les campagnes politiques, on rase gratis. Avec les classes de douze élèves en éducation prioritaire, Emmanuel Macron avait trouvé, contrastant avec le flou du reste de son programme, sa mesure sociale emblématique (« la mesure la plus importante en faveur de l’éducation prioritaire depuis la création des ZEP en 1981 »1), aussi consensuelle et marquante pour l’opinion que les 60 000 postes de François Hollande. Avec le même risque d’une mesure en trompe-l’œil ?
Car l’application de cette mesure volontariste et plutôt enthousiasmante, qui pouvait laisser penser à des créations de postes massives, se révèle pour l'instant quelque peu décevante. Il est vrai que, sur sa réalité concrète, la presse fascinée n’avait guère posé de questions pendant la campagne présidentielle. Or, précisément, cette mesure a singulièrement évolué entre les discours d’avant élection et les communiqués de rentrée scolaire.
Au départ, la mesure devait concerner non seulement le CP et le CE1 mais également − le candidat s’y engageait – « la dernière année de maternelle »2. Un mois plus tard, il n’était plus question de maternelle3. Restait que la mesure s’appliquait à l’ensemble de l’éducation prioritaire et supposait au total « le recrutement de 12 000 instituteurs de plus. »4 « Nous arrêterons de saupoudrer les moyens » clamait alors le candidat5, qui promettait à la veille de son élection : « Cela sera fait dès septembre. »6

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